Spécialité Première L
Année scolaire 2016 - 2017, extraits
Enora Becquard. "La Fille de fer". Assemblage matériaux de récupération
/retouche numérique sur photographie. 2017
..."J'ai voulu jouer avec différentes techniques comme le vide et le plein, les dimensions et l'attachement de la photo retouchée à la sculpture par dissociation/association,
l'une ne va pas sans l'autre."
"Au départ, je me suis basée sur une photo du portrait de Niels Schneider, qui m'évoquait la beauté d'une statue grecque, et surtout une représentation d'Apollon. C'est pour cela que pour représenter ce PORTRAIT FICTIF, je me suis particulièrement intéressée aux traits de son visage.
Le visage est ici fait de noir et de blanc au posca. Le blanc rappelle la couleur froide des statues, et le noir a pour rôle de créer les ombres de son visage. Le fond de la photo est bleu, mais comme on peut le voir on y trouve des rayures blanches, qui ne sont qu'un défaut d'impression, du hasard, mais qui viennent renforcer l'aspect fictif de ce portrait. Pour accentuer la représentation d'Apollon, j'ai intégré dans ses cheveux une couronne de laurier. Et autour de lui un soleil, inspiré des vases grecs, et symbolisant le dieu de la lumière.
En réimprimant ce portrait sur du papier glacé, j'ai créé un simulacre. J'ai voulu capturer un personnage au corps d'homme mais au visage de statue. La photo ici, m'a donc servi de support et de rendu final."
Ambre-Kinsi Leclercq. "Le fils d'Apollon". Posca sur photographie, impressions. 2017
Bertille Onillon. "La fille aux fleurs". Acrylique, pastel et collage sur format raisin. 2017
Victor GILLES. "La Fille des étoiles". Crayon de bois et métal sur feuille, photographie et retouche numérique. 2017
..."Une création basée sur des contrastes entre la légèreté et la souplesse de la danse et la lourdeur et l'inflexibilité du métal."
PHOTOGRAPHIE DE VOYAGE, EUROPE DU NORD, SERIE
Axelle Cosset, Clément Hamel, Jules Jacquerez, Bertille Onillon
"Ma réalisation s’est basée sur l’emprunt de l’« Autoportrait » d’Egon SCHIELE.
Le fait d’avoir travaillé sur tablette numérique a permis d’accentuer les contrastes entre l’œuvre d’origine et ma pratique, comme les couleurs plus vives ou bien les émotions transmises. J’ai donc pu la retoucher, la transformer et rajouter des éléments à ma façon (par exemple en y incorporant mon visage) tout en gardant les lignes et l’atmosphère principales de l’œuvre (on la devine encore présente telle un palimpseste)"...
Thibault Corroleur. Après le voyage à Vienne, Autriche. Logiciel de dessin sur tablette graphique. 2016
Année scolaire 2015 - 2016, extraits
"Sur mon carnet de croquis, j'ai représenté deux femmes de "La frise Beethoven" de Gustave KLIMT. L'une d'elle est voluptueuse, aux couleurs vives et aux cheveux roux. Au contraire, l'autre femme est recroquevillée sur elle-même, avec les os apparents et le visage triste.
Pour mon travail, j'ai voulu les lier dans un même espace, grâce à cette diagonale de cheveux, tout en les différenciant, au niveau des couleurs, des techniques et de la brillance. Les deux femmes sont alors transposées sur la toile sous forme de mise en scène"...
Anaëlle Robin. Fusain, acrylique et peinture dorée sur Canson très grand format. 2016
"Il est souvent affirmé à propos d’une personne perdue dans ses pensées qu’elle a « la tête dans les étoiles ». Cela prouve l’ampleur de l’aspect élevé qu’acquière l’esprit ; il forme un monde séparé par rapport à la partie matérielle de l’être.
Ce portrait fictif s’affiche comme une illustration de l’élévation de l’esprit dans une immatérialité. La composition du portrait s’établie dans deux formats et techniques différents. Il s’agit de marquer un contraste entre le monde physique et le monde plus abstrait de la pensée, les médiums de la peinture et de la photographie ne permettant pas le même degré d’imitation du réel. La séparation formée par l’espace entre les deux formats est à interpréter en référence au firmament de la Genèse, élément séparateur entre le monde divin et la Terre.
Par le biais des rêveries l’être pourrait traverser ce firmament et atteindre l’espace cosmique…"
Anaïs Raveneau. "Le Garçon du Firmament".
Huile sur toile / dessin à la tablette numérique sur photographie, tirage satiné. 2017
RENOUVELLEMENT DANS LA REPETITION
"Tenir le temps" création dansée du chorégraphe Rachid OURAMDANE vue au Théâtre Le Quai, a amené à se questionner entre autre sur la répétition, la ressemblance et la dissemblance. Ce qu’ont interrogé les élèves au travers d’une série photographique retouchée ou non de 4 clichés.
Nina Moreau. Série photographique. 2016
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"J'ai réalisé une vidéo formée de deux espaces, l'un correspondant au REEL, l'autre à L'ONIRISME. Le premier est une vidéo en noir et blanc où l'on voit des mains jouer au piano, et l'autre, coloré, est formé de dessins pris sur internet dont je me suis servie pour faire un montage numérique. J'ai donc superposé ce deuxième espace à la vidéo en noir et blanc. Pour la représentation du réel, j'ai filmé en un seul plan des mains qui jouent au piano. Le film capture la réalité, mais n'en donne cependant qu'un seul point de vue.
La représentation de l'onirisme est colorée. Il est représenté par des fleurs, qui apparaissent à chaque fois que la main droite appuie sur une note, créant ainsi le plan animé. Cette représentation de l'onirisme correspond à la mélodie du morceau jouée au piano que le spectateur n'entend pas car le film est muet. Il représente ainsi l'imagination d'une personne lorsqu'elle entend de la musique, son interprétation du son qu'elle entend, et le ressenti que celui-ci lui donne." (...)
Lucille Midy. Montage plan animé, 1mn. 2017
COMMENT INSTAURER DES RELATIONS AU TEMPS DANS SA PROPOSITION PLASTIQUE ? Prendre en compte le présent, la durée mais aussi associer et/ou dissocier des temporalités. L'exposition y jouera-t-elle un rôle ?
Le spectateur est invité à manipuler l'assemblage des matériaux bruts créant des formes abstraites successives / l'alignement des photographies témoigne lui d'instants où chaque forme éphémère est simultanément traduite en dessin et en sculpture.
Bertille Onillon. Carton, tissu, guirlande lumineuse, agrafes. 2017
Axelle Cosset. Argile, posca, feutre, photographie. 2017
Ambre-Kinsi Leclercq. Pocket film, son in: musique. 1.19 mn. 2017
Myria Cancan. "Une vie de chat". Pocket film, son in: voix, bruitages et musique. 1.06 mn. 2017
Le plan séquence inhérent à la technique du pocket film fait coïncider sa durée avec le temps de contemplation. Les disques vyniles tournent, les mains bougent dans le cadre, dévoilant peu à peu la narration liée à la musique, l'idée de vibration / le flou et les points de vue au ras du sol renforcent la suggestion des mouvements d'un animal dans la pièce.
Lucille Midy. Gravures sur bois et sur lino, impressions à l'encre noire sur canson. 2017
Deux types de gravure ont eu lieu avant de procéder à leurs impressions. Données initiales et finales s'exposent dans un même présent au spectateur.
Année scolaire 2017 - 2018, extraits
QUELLES RELATIONS S'INSTAURENT ENTRE L'IMAGE ET SON ESPACE ?
Des formes émergent ou disparaissent dans le plan du support.
Gabrielle Martinez. Fusain, feutre, crayon, cheveux, canson. 2017 / Laura Chauvière. Bois flotté, acrylique, clous, fils, eau. 2017
Romane Prézelin. Technique mixte et volume sur canson (détail). 2017
Comment tenir compte d'un espace de création de grande dimension pour faire figurer un mythe antique ? S'y centrer, s'y déployer, le partager, le recouvrir, le parcourir jusqu'au hors-champ...
Alexane Cholet. "Le minotaure". Acrylique, fusain et fil sur canson. 100 x 65 / Joanna Albert. "Pandore" (détail). Techniques mixtes sur canson.
50 x 130 / Laurine Allard. "Prométhée". Stylo bic, fusain, aquarelle sur canson. 100 x 65
Manon Moisan. "Oedipe". Stylo bic, pansements sur canson. 65 x 100 / Louane Lelu-Ribaimont. "Gaïa". Techniques mixtes sur canson. 65 x 100
PHOTOGRAPHIE DE VOYAGE, VENISE, SERIE
Louane Lelu-Ribaimont, Adèle Goulet, Lisa Brunet, Gabrielle Martinez
Je ne sais même pas de quoi parler,
sur quel souvenir m'exprimer,
car ils s'entassent par milliers,
dans ma tête: piégés.
(...) J'ai beau essayer de me concentrer,
mais je suis désolée,
je n'arrive guère à isoler,
un souvenir singulier.
Malgré mes multiples tentatives,
aucune ligne n'est écrite (...)
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Lorena PY. Acrylique sur toile grand format. 2017
Je me souviens, ma première rencontre avec la neige, de la neige qui fond doucement au creux de la paume chaude de ma main, ces petites mains qui redeviennent froide lors de mon ambitieuse construction (...)
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Estelle Rouillier.
Bougie, verre.2017
FIGURATION ET/OU ABSTRACTION. Comment se détacher de sa référence ?
"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible (...) L'art traverse les choses, il porte au-delà du réel aussi bien que de l'imaginaire" écrit Paul KLEE en 1924
Chacun trouve des équivalents à son texte donnant conjointement de l'autonomie aux moyens plastiques utilisés.
Anna Spiessert. "Péritonite". Ardoises sur portant. 2017.
Le jour s'était couché, la fraîcheur de la nuit embaumait les poutres de la grange, seule l'ampoule nous éclairait de ses filaments étincelants. Le sol terreux et poussiéreux s'envolait sous nos pieds. La musique à saturation excédante qui résonnait dans cette petite campagne cognait contre nos tympans (...) corps incontrôlables, cercle envoûtant de nos âmes insouciantes, sourires inexplicables, yeux fatigués qui pétillent, regards complices, coeur qui cogne dans la gorge (...)
Louane Lelu-Ribaimont. Acrylique, pastel, terre et fil de fer sur grand format. 2017
(...) Dans ma couette je me roule en boule: il fait chaud, le tissu est doux autour de moi. Je devrais dormir depuis une heure. Dehors la pluie tapote sur le toit, le vent l'agite comme des dizaines de petites vagues qui vont et viennent. D'autres nuits, le toit aurait semblé s'effondrer sous une rafale de mitrailleuse liquide, mais aujourd'hui il est doux, quelque chose le frotte et l'embrase tendrement. Pourtant je suis aveugle (...)
Manon Moisan. Stylo bille et aquarelle sur format raisin. 2017